The Rose

Portrait de Christina Rossetti, en septembre 1866, par son frère Dante Gabriel Rossetti, collection Andrew Lloyd Webber

Christina Rossetti (5 décembre 1830 – 29 décembre 1894) est une poétesse anglaise, sœur du poète et peintre Dante Gabriel Rossetti. Elle naît à Londres et est éduquée par sa mère à la maison.
Son recueil de poésie qui obtient le plus de succès lors de sa publication demeure « Marché Gobelin » (Goblin Market, 1862). Les gobelins, personnages fantastiques de la mythologie féerique anglo-saxonne, symbolisent dans les poèmes de Christina Rossetti la tentation du Mal.
Elle est connue pour ses positions engagées et avant-gardistes : pacifiste, opposée à la cruauté envers les animaux, à l’esclavage et à la prostitution des mineures, en faveur du suffrage des femmes.
Elle est morte d’un cancer à Bloomsbury en 1894. Tant que ses forces le lui ont permis, elle a travaillé dans une institution chrétienne accueillant et protégeant d’anciennes prostituées.
Elle est actuellement considérée comme une grande poétesse de l’époque victorienne

The Rose
The lily has a smooth stalk
Will never hurt your hand
But the rose upon her brier
Is lady on the land

Le lys repose sur une douce tige
Qui jamais ne blessera ta main
Mais la rose, de ses ronces,
Émerge et règne sur le monde

There’s sweetness in an appel tree
And profit in the corn
But lady of all beauty
Is a rose upon a thorn

Il y a de la suavité dans un pommier
Du bienfait dans le blé
Mais la reine de toutes les beautés
Est la rose sur ses épines

When with moss and honey
She tips her bending brier
And half unfolds her glowing hearts
She sets the world on fire

Quand, dans la mousse et le miel
Elle tend sa tige
Et déploie ses pétales lumineuses
Elle embrase le monde.

Une clé d’interprétation de ce texte peut se faire grâce à cet autre poème de Christina Rossetti, publié dans Bartlett’s Familiar Quotations, 10e édition en 1919. On y retrouve les mêmes analogies au niveau des fleurs : le lys représente la foi, la rose et ses épines, l’amour.
Hope is like a harebell, trembling from its birth,
Love is like a rose, the joy of all the earth,
Faith is like a lily, lifted high and white,
Love is like a lovely rose, the world’s delight.
Harebells and sweet lilies show a thornless growth,
But the rose with all its thorns excels them both.

L’espoir, comme la campanule, tremble dès sa naissance
L’amour est comme la rose, la joie du monde,
La foi, comme le lys, blanc et élancé
L’amour est comme une rose, pur délice.
Campanules et lys ne piquent ni ne blessent
Mais la rose, malgré ses épines, les surpasse tous deux.

Marie Coulombe

1 thought on “The Rose

Encore une féministe et une poétesse méconnue. Cette femme remarquable aura contribuée à sa façon, à changer le monde. Quel beau poème!

Merci Marie pour cette recherche et l’inspiration qu’elle nous donne!

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