Dark Night Of the Soul

Northern Lights, Tom Thompson, 1916-1917, musée des beaux-arts du Canada

 

Ola Gjeilo : Dark Night of the Soul, Cantare Houston et Kevin Riehle

 

Dark Night of the Soul, (La nuit obscure de l’âme) est une commande de Gunilla Luboff à l’intention de Charles Bruffy et du Choeur de Phoenix. Le début est frénétique, asymétrique et la musique est arrêtée net par un thème lyrique très chaleureux. La musique se redéveloppe à nouveau, avant de peu à peu revenir au point d’ébullition avec une psalmodie fortement ponctuée qui suscite une réaction viscérale, qui traduit l’abandon de l’âme au divin.

Dark Night of the Soul est le premier movement de Luminous Night of the Soul. Les deux pièces sont indépendantes et peuvent être interprétées séparément, mais elles sont aussi conçues comme deux mouvements de la même œuvre.

Ces pièces sont pensées de telle sorte qu’elles mettent en valeur le piano, pas seulement comme un accompagnement, mais comme un partenaire égal du chœur.

 

Un mot sur le compositeur

Ola Gjeilo est né en Norvège, en 1978. Depuis 2001, il demeure aux États-Unis. Il a fait ses études en composition au Juilliard School de New York et est présentement compositeur en résidence pour les Voces8 et DCINY, toujours à New York.

On peut entendre sa musique sur étiquette Decca Classics Label. Ses premiers enregistrements sont les albums Stone Rose, suivi en 2012 par Piano Improvisations. Le disque Northern Lights sur étiquette Chandos par la Phoenix Chorale, a été le Itunes Best Classical Vocal Album en 2012.

À l’automne 2017, le disque Winter Songs, avec des musiques et des compositions originales pour Noël, a été en première position de vente sur le United Kingdom Chart pendant 2 semaines.

Pour plus d’information sur Ola, connectez-vous à lui sur Facebook, Twitter, SoundCloud, Instagram et son YouTube channel.

 

Un mot sur les paroliers

Le texte est de saint Jean de la Croix (1542-1591), prêtre espagnol du 16e siècle, réformateur et mystique qui fonda l’ordre des Carmes déchaux (Discalced Carmelites) avec sainte Thérèse d’Avila. Bien qu’il ait été canonisé en 1726 et fasse désormais partie des trente-trois docteurs de l’Église, il avait réussi à tomber en disgrâce auprès de la hiérarchie ecclésiale en 1577. Il fut emprisonné dans des conditions déplorables et sadiques neuf mois durant mais ses visions célestes pendant cette période donnèrent naissance à certains de ses plus beaux poèmes. Écrite peu après son évasion, La nuit obscure de l’âme décrit le trajet de l’âme quittant sa prison terrestre pour accéder à la réunion avec Dieu.

 

La nuit obscure de l’âme

Une nuit obscure

Brûlant du désir impérieux de l’amour

Ah, la pure grâce !

Je suis sorti sans être vu,

Ma demeure étant maintenant endormie

Ah, la pure grâce !

Dans l’obscurité et en sécurité

Par l’échelle secrète, déguisé

Dans l’obscurité dissimulé

Ma demeure étant maintenant endormie,

Ah, la pure grâce !

En cette nuit heureuse

En secret car nul ne me vit

Ah, la pure grâce !

Je ne regardai rien non plus.

Sans autre lumière ou guide

Que celui qui brûlait dans mon cœur.

Ah, la pure grâce !

La nuit obscure de l’âme.

 

Amélie Turgeon

Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *